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Le secrétaire parlementaire du PM a contrevenu à la Loi en écrivant une lettre d’appui

​​Le commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique, Mario Dion, a fait rapport d'une étud​e sur la conduite de l'honorabl​​e Greg Fergussecrétaire parlementaire du premier ministre et de la présidente du Conseil du Trésor, et député de HullAylmer. Il a conclu que M. Fergus a contrevenu à la Loi sur les conflits d’intérêts en écrivant une lettre d’appui qui a été soumise au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (le CRTC). 

Le commissaire Dion a lancé l’étude en octobre2022 après avoir été informé que M. Fergus avait écrit une lettre appuyant la demande de licence de radiodiffusion de Natyf Inc. auprès du CRTC. Il a étudié la question en vertu de larticle9 de la Loi. Celui-ci interdit aux titulaires de charge publique de se prévaloir de leurs fonctions officielles pour tenter d’influencer la décision dune autre personne dans le but de favoriser de façon irrégulière l’intérêt personnel de quelqu’un d’autre. 

Le commissaire Dion a conclu que la lettre dappui visait à influencer une décision du CRTC en vue de favoriser l’intérêt personnel de Natyf Inc. Il a ensuite dû déterminer si cet intérêt avait été favorisé de façon irrégulière 

Même si M.Fergus a signé sa lettre en tant que député et qu’il na pas utilisé son titre de secrétaire parlementaire, le Commissariat a déjà établi que les ministres et les secrétaires parlementaires ne devraient pas rédiger des lettres dappui à des tribunaux quasi judiciaires comme le CRTC, compte tenu de leur rôle gouvernemental et de linfluence que ces individus exercent. Le rôle des secrétaires parlementaires et le principe de non-intervention dans les décisions quasi judiciaires sont également décrits dans le guide du premier ministre intitulé Pour un gouvernement ouvert et responsable. 

Le commissaire Dion a déterminé que M.Fergus avait tenté de favoriser de façon irrégulière l’intérêt personnel de Natyf Inc. parce quil est intervenu dans le processus décisionnel dun tribunal quasi judiciaire. Par conséquent, il a conclu que M.Fergus a contrevenu à larticle9 de la Loi sur les conflits d’intérêts en rédigeant cette lettre dappui. 

Citations du commissair​​eDion 

« Les ministres et les secrétaires parlementaires sont assujettis à la fois au Code régissant les conflits d’intérêts des députés dans leur rôle de parlementaires et à la Loi sur les conflits d’intérêts dans leur rôle de représentantes et représentants du gouvernement. Cela sexplique par le fait que ces individus exercent une plus grande influence que les députées et députés d’arrière-ban. » 

« Le fait d’exercer les deux fonctions ne signifie pas que M.Fergus peut contourner les règles de la Loi en portant simplement son chapeau de député pour signer une lettre d’appui destinée à un tribunal administratif. Les circonstances dans lesquelles les ministres et les secrétaires parlementaires peuvent aider leurs électrices et électeurs à traiter avec un tribunal administratif sont très limitées, par exemple en leur expliquant le fonctionnement du tribunal ou en leur donnant ses coordonnées. » 

« Compte tenu de ses années dexpérience et de sa position au sein du gouvernement, M. Fergus aurait dû être au courant de ces règles et aurait dû demander conseil au Commissariat avant de rédiger sa lettre. » ​

« À titre de secrétaire parlementaire depuis 2015 et ayant siégé pendant plusieurs années au Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique et au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, M. Fergus devrait bien connaître le fonctionnement des deux régimes et l’importance de consulter le Commissariat. Je trouve fort inquiétant qu’une personne qui possède la vaste expérience de M. Fergus ne reconnaisse pas une contravention possible. » 

« À maintes reprises au cours des cinq dernières années, j’ai observé des hautes et hauts fonctionnaires ignorer leurs obligations et formuler des suppositions erronées. Des séances éducatives et de la formation sur une gamme de sujets ont été offertes à chacun des partis fédéraux, ainsi qu’aux administrées et administrés, mais nous continuons à relever une erreur après l’autre. Ces erreurs sont en grande partie attribuables à l’incapacité de reconnaître le besoin de nous consulter. Je recommande donc que le gouvernement envisage d’obliger chacune et chacun des ministres et secrétaires parlementaires à recevoir de la formation du Commissariat. Rendre la formation obligatoire n’exige pas de modifications aux régimes; le gouvernement doit simplement décider s’il souhaite rendre une telle formation obligatoire, et le Commissariat l’offrira. » ​

Faits supplém​entaires 

  • Comme le prévoit l’article45 de la Loi, le commissaire peut lancer une étude de son propre chef. Une fois l’étude terminée, le commissaire remet au premier ministre un rapport énonçant les faits, son analyse de la question et ses conclusions. Il remet aussi un double du rapport à la personne visée par l’étude et le rend accessible au public. 

  • L’article9 de la Loi interdit aux titulaires de charge publique de se prévaloir de leurs fonctions officielles pour tenter d’influencer la décision dune autre personne dans le but de favoriser leur intérêt personnel ou celui d’un parent ou d’un ami, ou de favoriser de façon irrégulière celui de toute autre personne. 

  • Comme le prévoit l’article19 de la Loi, la nomination ou l’emploi d’une personne titulaire de charge publique est subordonné au respect de la Loi. 

  • On trouvera dautres explications du Commissariat concernant les ministres et les secrétaires parlementaires et les lettres d’appui aux tribunaux quasi judiciaires dans les documents suivants : 

  • ​Même si la Loi sur les conflits d’intérêts ne prévoit pas de sanctions pour les contraventions constatées à la suite dune étude, le commissaire remet un rapport au premier ministre et le rend public pour faire la lumière sur lactivité examinée.  

  • Les pénalités que le commissaire peut imposer aux titulaires de charge publique qui ne respectent pas certaines exigences de la Loi en matière de déclaration NE sont PAS applicables à la suite dune étude 

Lie​​​ns utiles 

  • ​​La Loi sur les conflits d’intérêts sapplique aux ministres, aux ministres dÉtat, aux secrétaires parlementaires, au directeur général des élections, au directeur parlementaire du budget, au personnel ministériel, aux conseillères et conseillers ministériels, à la plupart des personnes nommées par le gouverneur en conseil, à certains titulaires d’une nomination ministérielle et à toute personne désignée par le gouverneur en conseil comme étant assujettie à la Loi. Ces personnes sont désignées sous le nom de titulaires de charge publique. 

  • Renseignements généraux sur les enquêtes menées en vertu de la Loi, y compris sur la façon dont le commissaire traite les demandes denquête. 

  • Guide du premier ministre Pour un gouvernement ouvert et responsable. 

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez composer le 613-995-0721 ou envoyer un courriel à ciemedia@cie.parl.gc.ca. ​​


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